Jusqu’où ira Facebook ?

C’est la question à laquelle à SteveJobs.fr nous allons essayer de répondre, même s’il est quasi impossible de prédire l’avenir de la planète Internet, qui nous a habitué à de belles surprises et retournement de situation, il est possible déjà de comprendre le présent, ce qui nous entrouvrira une petite lucarne du futur.

Inutile de le nier, Facebook est l’étoile montante d’Internet, et même, pourrions nous dire une étoile filante, tellement impressionnante est son ascension depuis ces dernières années. Microsoft en son temps, puis Google, sont relégués aujourd’hui au rang de comètes, qui se sont échappées de leurs univers, et à n’y prendre point garde, pourrait ne plus jamais en revenir.

Facebook aujourd’hui est une « créature » engendrée par un Google en « docteur Frankenstein », qui n’a su la contrôler, et qui aujourd’hui, est en passe de lui prendre place. Nous pensions les limites d’Internet atteinte avec Google en « Maitre du Monde », raflant la mise sur toutes les tables de jeux de l’échiquier numérique, il n’en était rien…

Google maintenant « dépassé » par Facebook, plus rien ne semble pouvoir arrêter un train fou « Instoppable », pas même un Denzel Washington providentiel.

Google vs. Facebook:

Voici le titre le plus visible aujourd’hui sur tous les sites Web et Blogs de la planète.
Mais ce titre est néanmoins saugrenu, puisque l’un et l’autre semblent ne pas chasser sur le même terrain.
Du moins, c’est ce qu’il parait, car s’ils n’utilisent pas les mêmes armes, ils chassent pourtant bien le même gibier. Les revenus publicitaires…

 

Jouons à un nouvelle version de Qui est Qui?

Google est une sorte de Fast Food de l’information. Tel un MacDo, nous y entrons, passons commande, consommons rapidement sur place ou à emporter, pour mieux continuer notre vie d’internaute quotidienne.

Facebook est comme ce genre de bon restaurant familiale, où l’on vient pour s’attabler avec sa famille et ses amis réunis, pour une communion où l’on aime à s’attarder pour écouter la dernière blague de tonton Marcel, les facéties de Benjamin le petit dernier, les derniers ragots de la bonne copines Cécile, le compte rendu du beau-frère Gaston de la situation politique ou la dernières trouvaille « Fashion » de la petite soeur, etc etc etc… Comme nous pouvons passer des heures entières autour de cette attablée sympathique, Facebook nous « attache » des heures durant.

On le voit bien, il s’agit de deux univers différent, ou l’on vient par nécessité dans l’un, et pour le plaisir dans l’autre. Google, a mis des années à mettre en place sa stratégie, et elle s’est révélée très payante doublée d’une réussite du genre.

Mais cette stratégie n’a été que le complétif de ce qui existait déjà chez d’autres:

Yahoo! fut sans commune mesure l’exemple de Google, tant les deux sociétés procèdent de la même manière. Mais Google a su se tailler la part du lion par une politique beaucoup plus « agressive » et conquérante que Yahoo!, prenant place a tout les étages, s’orientant tout azimut sur l’utilisateur plus que sur le « contenu ». Ou plutôt, transformer un « contenu » passif jusque là en une information « vivante », s’adaptant à son utilisateur et au besoin qu’il en a.

Yahoo! fut aussi l’inspirateur de Facebook d’une certaine façon car Yahoo!, avait déjà imaginé un espace d’échange sur Internet avec les groupes de discussions. Mais là où ces groupes d’internautes étaient agencés par thèmes et l’utilisateur un acteur passif du contenu, Facebook à replacé l’utilisateur en centre d’intérêt, se constituant en une sorte d’immense communauté plutôt que de faire part de plusieurs groupes distincts.

Mais la plus grande différence entre Google et Facebook, en plus de ne pas fournir le même service, réside dans leur manière de nous « attraper » dans leurs filets. Nous « consultons » sur Google de façon ponctuelle, furtive parfois mais de façon récurrente, une informations précise dans un but précis, piochant dans un océan d’informations, placées dans dans des pages par d’autres souvent à très grand frais pour apparaitre en bonne place, un peu à la façon d’un menu proposant, entrée, plat et dessert ou fromage, en adaptant les plats à nos goûts.

Si Google ne nous garde en son sein que quelques minutes, nous nous « invitons » sur Facebook souvent pour des heures, où nous partageons nos vies quotidiennes « réelles » et « virtuelles » avec d’autres utilisateurs qui en font de même. Quand Google nous propose l’information qu’ils désirent bien nous livrer de façon tant bien que mal pertinente, nous partageons notre propre information avec celle de tous les autres, un peu comme dans un menu « à la carte ».

Deux stratégie pour un même résultat:

Si Google n’a pas eu la peau de son aïeul Yahoo!, il a cependant contribuer à la disparition de Compuserve et AOL. Ces derniers qui proposaient comme des petits mondes parallèles au sein d’internet, Google les a tous réunis au sein d’un seul monde pour finir par le dominer complètement. Combinant, distribution d’information publique avec son moteur de recherche ciblé, diffusion d’information plus privée avec son Mail et ses applications bureautique en ligne et la diffusion de média avec YouTube, la stratégie de Google est d’analyser et croiser nos comportements de « consommateur » avec leur propre information pour mieux nous cibler.

Ainsi avec le temps, Google peut continuer à nous proposer une informations de façon plus pertinente, partageant ou plutôt « vendant » cette masse gigantesque de renseignements de façon commercial au plus offrant, s’arrogeant une masse tout aussi gigantesque de revenus. Cette stratégie payante jusqu’ici, n’a que guère évoluée avec le temps, nous reléguant à de simples marionnettes passives, que Google manipule en orientant le résultat de nos recherches à ce qui est le plus rentable, en espérant faire « mouche », grâce à un très « secret » et puissant algorithme d’analyse statistique.

Facebook s’y prend tout à fait autrement, même si le résultat escompté reste identique.

En nous « invitant » sur Facebook, nous nous transformons nous-même en une mini agence publicitaire connectée à des millions autres mini agences publicitaires.
En « invitant » le Monde à « partager » notre vie devenue comme une vitrine de magasin, nous nous rendons acteurs de notre propre spot publicitaire. En « partageant » nos humeurs, nos idées, nos activités à travers des récits, des commentaires, des photos et des video, nous « partageons » aussi tout notre art de vivre et nos modes de vie qui viennent gonfler une masse de renseignements gigantesque, qu’à l’instar de Google, Mark Zuckerberg en « créature » ayant désormais dépassé son « créateur » à su tout aussi bien transformer en nouvel El Dorado.
Cerise sur le gâteau, nous offrons sans nous en rendre compte, des informations très précieuse que Google rêverait d’obtenir aussi facilement que son désormais rival Facebook. Nos âges, nos lieux de naissance et de résidence, nos situations familiale, nos professions etc… Toutes des informations qui valent des fortunes quand elle sont ainsi collectées en masse au niveau Mondial. Zuckerberg à réalisé le rêve de Google, demander à tout à chacun de livrer lui-même ses propres pépites d’Or.

 

On le voit bien, deux stratégies pour un même résultat dans un système de collecte au niveau Mondial d’informations personnelles, d’habitude de consommation, de distraction, d’activités en tout genre. Mais là où le système de Google est rétroactif et passif, attendant que l’utilisateur vienne se prendre dans la « toile », comme une « traque sur Internet », Facebook, ne nous « invite » qu’à nous « partager » tout seul de notre propre gré…
Google est un hyper-marché où l’on peut trouver son paquet de biscuit préféré et le dernier écran plat en passant par sa place de concert et un crédit pour partir en vacances, Facebook est une réunion « Tupperware », où l’on se réunit pour « partager » nos informations, elles même réunies dans une immense réunion « Tupperware » au niveau Mondial, où toutes ces réunions « Tupperware » se « partageraient » aussi leur informations.

La Mondialisation de la Socialisation:

Si nous étions des recruteurs pour le poste de la « Mondialisation de la Socialisation », nous pourrions répondre au candidat Google par: « Ce n’est pas du domaine de vos compétences… »

Car Google s’est essayé par deux fois à la candidature de la Socialisation:
Avec Buzz, qui n’en a que le nom, Google à tenter en vain de pénétrer le nouveau monde du petit Twitter en passe de devenir l’allier naturel de Facebook et tout aussi important. Twitter où l’on diffuse une sorte de SMS à toute sa propre communauté, en passe désormais par Facebook pour « partager » les informations de ces deux communautés pour n’en faire plus qu’une seule. Le Buzz de Google devait avoir le même but, mais l’internaute « qui se méfie » (à notre avis pas assez), n’a pas vu d’un bon oeil l’apparition dans les mains de Google d’un nouveau moyen de contrôle de notre vie quotidienne, en « pinçant » plus pour « l’inoffensif » petit poussin bleu et son « gentil » gazouilli tout mimi…

 

« Suivant » les traces de l’institution mondialisée Facebook, Twitter s’est arrogé la part belle de la messagerie instantanée globale, permettant de « partager » encore plus notre vie par ceux qui nous « Suivent »…
Buzz n’étant plus, la Wave de Google ne sera pas non plus.
Cette « Wave » qui se voulait être un raz de marrée, s’est avérée n’être qu’une vaguelette. Bien trop complexe, Google s’était mis en tête de fusionner, Mails, Messagerie, Discussions, Groupes et Documents en une seule et unique entité a finalement fait Pschiiit! Facebook, a réussi tout cela, en nous « attaquant » du coté du « plaisir » alors que Google nous livrant un service internet et commercial de plus.

Facebook, à tout berzingue:

Son système de J’aime/J’aime pas qui pullule un peu partout sur les sites web de la planète, forums et autres files de discussions, basé sur l’idée géniale de permettre de faire « rentrer » Facebook dans à peu prêt tous ce qui est connecté au Web, permet désormais, en un seul click de « partager » avec sa communauté Facebook ce qu’on aime ou pas sur tout et n’importe quoi.

En « partageant » son avis avec Facebook, nous « partageons » du même temps le « sujet » sur lequel nous émettons cet avis, nous transformons encore plus en VRP Publicitaire.

Fort du succès de cette idée simple et extrêmement efficace, il est possible de « partager » à peu prêt tout avec Facebook: Les positions GPS où l’on se trouve, les radios que l’on écoutes, ses podcast préférés, et comble, ses video préférées que l’on regarde sur YouTube propriété de Google…

Presque tout ce qui se « partage » dans notre vie numérique, fournit autant d’informations à Facebook sur nos habitudes et modes de vie, et la plupart de ces « partages », se font aujourd’hui depuis des terminaux Mobile plus communément appelés SmartPhones.

Google, n’a pas mis trop longtemps à se rendre compte que l’avenir passait désormais par la mobilité, et n’a pas eu l’intention de laisser le seul Steve Jobs dominer ce nouveau royaume venu des airs…

Avec Android, Google pensait enfin pouvoir passer outre la domination de la Socialisation dans les seules mains de Facebook, pouvant s’appuyer sur une manne d’information hyper précieuse que ces terminaux allaient pouvoir leur fournir sur un plateau. Mais si les SmartPhones Android distillent quotidiennement leur lot de précieuses « substances » à Google, Android fournis à Facebook un pas de tir supplémentaire et une station spatiale internationale de plus afin de mieux la « partager » avec sa propre communauté.

Pire, grâce à cette nouvelle donne de la mobilité, dont Android vient y apporter sa contribution, Facebook vient de nous affranchir des problèmes pour nous connecter à nos différents site web et services sur Internet. Plutôt que d’en passer par des mots de passe et Login, dont nous finissons presque toujours par les oublier très vite, Facebook propose de vous identifier sur ces sites web et services par le biais de votre compte communautaire.

Une idée qui n’a d’égale de sa simplicité que sa redoutable efficacité, s’adaptant comme un charme à notre nouveau mode de vie numérique mobile, nous permet donc, une fois de plus de « partager » encore un peu plus de notre vie numérique quotidienne, nous permettant de « partager » avec toute notre communauté Facebook, non seulement nos vies réelles et nos vies virtuelles, mais également nos vies numériques…
Où l’on achète, où l’on vend, ce qu’on lit, ce qu’on télécharge, les logiciels ou Applications que nous utilisons, tout, tout, tout en passera désormais par notre « mur communautaire », en contrepartie de ne plus avoir à nous soucier de notre connexion, Facebook s’en charge pour nous.

Y a t’il une vie sans Facebook?

La réponse a cette question est Oui…! Mais jusqu’à quand?

Google dépassé, Microsoft envieux, Apple et Steve Jobs qui ne voit la survie de son tout dernier réseaux communautaire musical Ping que par le passage obligé par Facebook, ce dernier est en passe de devenir incontournable pour tout à chacun.

Devenant un point « central » de toute vie numérique, Facebook se substitue à tous les outils que nous avions à disposition pour communiquer: Mails, Groupes, Forums, Fils de discussions, Messagerie instantanée etc en passent désormais par Facebook, et il nous serait pas étonnant que dans un avenir très proche il nous soit possible de téléphoner à travers Facebook.

Microsoft en à fait le Roi de la fête de Windows Phone 7, en s’articulant presque uniquement autour de la communauté Facebook, tous les acteurs du monde numérique n’ont que ce nom là à bouche. Après Hollywood qui en a fait un Héro, Mark Zuckerberg est en passe de devenir un James Bond avec le permis de tuer tous ceux en travers de son chemin.

Si IBM et Apple furent les dindons de la farce de Microsoft, Google devient celui de Facebook.
La fuite des cerveaux de Google, n’est que le signal qu’un point de non retour à été franchit, et l’irrémédiable ascension de Facebook est devenu un fait établi et inéluctable. Si un mastodonte comme Google se sent menacé, c’est qu’ils n’ont pas su se transformer à temps, et comme la nature déteste le vide, Facebook est vite arrivé pour le combler. Bien assit sur sa mine de charbon, puis sur son puits de pétrole, Google n’a pas su utiliser l’énergie solaire, désormais l’apanage du seul Facebook. Avec ses interactions tout azimut dans nos différentes vies réelles, virtuelles, sociales et numériques, Facebook n’a pas eu besoin de chercher sa mine d’Or, puisque que nous leur servons nos pépites sur un plateau d’argent.

Google, avec ses fuites de « cerveaux », pourrait rimer avec fuite de « blaireaux », que nous sommes, à nous être ruer sur Google comme des enfants sur une étale de bonbons, pour mieux nous « partager » avec Facebook et dévoiler tous nos petits secrets et modes de vies.

Si Mark Zuckerberg à eu le pouvoir de faire élire un homme à la tête du pays le plus puissant de la planète, il n’y a guère plus grand chose qui pourrait stopper son ascension et nous en extraire…

A part peut être d’aller vivre sur une autre planète…. Et encore….! Au sein de notre Fusée, au tréfonds de l’espace, notre toasteur interplanétaire aurait surement besoin de se connecter à Facebook pour griller notre pain déshydraté lyophilisé correctement.

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