Vous l’avez compris, ce que nous, à SteveJobs.fr, appelons le « FlashGate », c’est qu’Adobe essaye de jouer la « victimisation » face à un Steve Jobs et son soit disant « refus » d’accorder à Adobe de porter Flash pour iOS. Apple est désormais présenté comme un « méchant » qui empêcherait Adobe de continuer d’empocher des millions de Dollars avec Flash… Encore, aurait il fallu que Flash existe sur iOS (et les autres), ce qui n’a jamais été le cas.
Lors d’une conférence au printemps dernier, Steve Jobs a déclaré avoir demandé à mainte reprises depuis 2007 à Adobe de lui présenter une version de Flash « fonctionnelle » pour iOS, ce qu’Adobe n’a jamais été capable de fournir.
Adobe, depuis 2007, déclare tous les six mois qu’une version de Flash pour SmartPhone est sur le point d’arriver, et comme Sainte Anne, nous ne voyons rien venir.
A l’exception de Flash pour Android, ni iOS, ni BlackBerry OS, ni WebOS et récemment ni Windows Phone 7 n’ont vu poindre la moindre ligne de code de Flash dédiée à leur plateforme, cela dit, ce n’est pas une grosse perte tant la seule version Android de Flash, apparu mi 2010, 3 ans après qu’Adobe nous ai dit être prêt tous les 6 mois, est une véritable calamité.
Adobe présente son Flash comme « Universel » et immuable, même « incontournable », mais s’il n’y avait qu’iOS exclu du grand cercle des plateformes mobile proposant Flash aurait été une autre affaire que la situation actuelle ou toutes les plateformes sont dépourvues de Flash sauf une, qui permet de l’utiliser qu’à 10% sans plus…
Le coté « Universel » et « incontournable » est de ce fait caduque.
Google qui a laissé et aidé Adobe afin de proposer une version de Flash pour sa plateforme mobile, ne s’en sert que pour prétendre être les seuls à proposer le « Tout Internet », espérant gagner en lisibilité par les internautes mobile des publicités en Flash de sa propre régie publicitaire AdMob, même s’il n’est pas vraiment possible de lire du Flash plus complexe qu’un simple bandeau Pub Flash sous Android.
Si cette « publicité » de Google sur le « Tout Internet » est à même de séduire [ou tromper] certains consommateurs, il n’est pas de même pour les Webmasters des sites web concernés, qui voient le pourcentage de visite à leur site en Flash par des internautes utilisant Flash pour Android proche de 0%.
Et enfonçons encore plus le clou: seul 27% des utilisateurs d’Android surf de façon régulière depuis leur SmartPhone contre 92% des utilisateurs d’iOS.
Devant ce constat, les Webmasters et régies publicitaire ne peuvent qu’avouer à demi-mot que « Oui! Steve Jobs s’il n’avait pas tout à fait raison, n’avait pas forcément tord non plus… », et commencent à proposer de plus en plus leur site Web, au pire dans une version GIF animé de leurs publicités en cas de visite depuis un terminal mobile, au mieux porter le tout en HTML5.
Il y a des signes avant coureurs que « quelque chose est en train de se passer » venant en particulier de l’industrie du Porno sur Internet.
Ce secteur d’activité sur Internet est LE plus gros consommateur de vidéos au format Flash et également LE plus gros consommateur de publicités en Flash, et récemment, switch « en masse » leurs sites web en HTML5.
Le Porno ayant fait les beaux jours de Flash est aujourd’hui en train de l’enterrer.
Nous le savons tous, que cela nous plaise ou pas, que cette industrie du Porno est le premier pourvoyeur monétaire d’Internet au niveau mondial:
D’une part pour son fonctionnement propre (Serveurs, Hébergement, Bande Passante, Web Design etc…) et en retombées publicitaire d’autre part. En plus d’être le secteur le plus important avec plus de 50% du nombre de sites web disponibles sur la toile, il est aussi, au grand dam d’Adobe, le secteur le plus consommateur du format Flash proche des 75%.
Les études commandées par cette industrie sur le comportement des « visiteurs » de leurs sites est sans appel:
L’ordinateur conventionnel, nos Personal Computer ou PC, ne sont plus du tout « personnels », très souvent partagés en environnement professionnel comme personnel au sein de la famille. Les acteurs de ce secteur voient les millions de terminaux mobile (beaucoup plus « Personnel » que les PC) dans la nature que ce soit les iPhones, iPads et les autres, comme un nouvel El Dorado à ne surtout pas manquer, et ne semble pas vouloir concéder plus de temps à Adobe à proposer une solution Flash pour Mobile viable et se ruent sur le HTML5 en masse.
Dans tout format de l’industrie, qu’Adobe aime à présenter Flash en tant que tel, il y a un seuil de viabilité à ne pas franchir pour ne pas être relégué au niveau d’une technologie obsolète. Si l’industrie du Porno soit 75% des utilisateurs du format Flash « switchent » vers le HTML5, il n’y a aucune chance pour que Flash puisse conserver un seuil de viabilité suffisant et survivre. Il viendra rejoindre Real Player autrefois tout aussi « incontournable » et « universel » que Flash, et pourtant aujourd’hui tombé dans l’oubli.
Une récente étude conforte de plus en plus les Webmasters à switcher de Flash vers le HTML5 en dévoilant que 70% des internautes utilisent un navigateur « moderne » capable d’exécuter du code HTML5 de façon très satisfaisante et surtout sur les plateformes Mobile presque toute utilisant WebKit. Les mécanismes de mise à jour intégrés aux navigateurs permettent aux internautes de facilement maintenir à jour leur navigateur préféré, permettant aux éditeurs de proposer les derniers avancements au fur et à mesure qu’ils arrivent.
Apple n’est pas le seul à avoir reléguer Flash dans la galerie des antiquités aux cotés des lecteurs de disquettes et des câbles ADB:
Microsoft montre aujourd’hui son souhait de faire partie des acteurs majeurs du HTML5 en proposant une version 9 d’Internet Explorer 100% compatible avec les dernières avancées du HTML5 tout en mettant de coté son propre SilverLight comme une plateforme de développement d’applications dédiées à WP7.
Apple: La « Rebellion » contre l’Empire:
Adobe joue une nouvelle carte depuis qu’Apple à enclenché la vitesse supérieur de l’évincement pur et simple de Flash du paysage de la planète Internet, en ne pré-installant plus Flash par défaut avec MacOS. Ils jouent la carte de la « victimisation », présentant Apple comme le Grand Méchant Loup voulant manger le petit chaperon rouge.
Apple serait donc responsable de l’abandon de plus en plus fréquent de Flash par les Webmasters, et présente Apple comme le pourfendeur de la « liberté » des internautes les empêchant d’utiliser un format « libre ».
Si cela est vrai, Adobe reconnait de fait qu’Apple est bien plus puissant qu’il n’y parait, puisqu’à l’évidence, Flash est bel et bien en péril, sinon, un simple mépris d’Adobe pour ce que Steve Jobs veuille bien dire aurait suffit, et l’iPhone, l’iPod Touch et l’iPad auraient été des gros Flop démontrant qu’il n’y a point de vie sans Flash.
C’est tout le contraire qui s’est passé…
De plus, étant donné qu’Adobe est manifestement incapable de fournir un lecteur Flash 100% fonctionnel pour 100% des plateformes mobile, prouve que Steve Jobs avait une fois de plus vu juste, et qu’il est urgent aujourd’hui de passer un coup de dés-installeur de Flash non seulement pour les plateformes mobiles mais également pour les ordinateurs et Apple a déjà commencé une politique de la terre brulée, celle-la même qui a couté si chère a Napoléon contre l’Empereur de toutes les Russies pourtant bien moins puissant …
« Flash » ne peut pas mourir car il est « Universel » !
A SteveJobs.fr nous sommes tenté de dire: Mais de qui se moque t’on ?!
Flash est une propriété propre et entière d’une société capitaliste cotée en bourse, et soumet l’utilisation de Flash aux WebMasters et Internautes à « licences » au même titre que Word ou Excel et ne permet à personne de venir en modifier une seule ligne de code sans poursuites judiciaires.
Si Flash est « Gratuit » pour les internautes, il coute une fortune aux Webmasters et fournisseurs à coup de licence à plusieurs milliers d’Euros.
Flash rapporte très gros…. à Adobe point barre!!
Adobe est assis sur un quasi monopole de l’industrie du Graphisme et du Web Design, et joue les offusqués tel un Microsoft « omnipotent » qui ne souhaite rien d’autre que le très confortable et lucratif Statu Quo… Compatible qu’avec ses propres standards, Adobe n’a rien vu venir du coté de l’internet Mobile, et s’y est pris bien trop tard a proposer quoi que ce soit de viable. Cette même politique du: « Il est urgent de ne rien faire » à dégagé Microsoft de la première place de la téléphonie mobile à la dernière en quelques mois seulement.
Google se contente de la situation actuelle de Flash sur sa plateforme, s’accommodant très bien que Flash n’ai que le seul mérite d’exister pour leur plateforme.
Que Flash fonctionne ou pas n’importe que très peu, ce qui n’est pas le cas de Steve Jobs, pour qui la qualité est Top priorité..
A la question de la nullité et de la médiocrité de l’expérience utilisateur, Google répond d’un revers de la main: Nous ne sommes pas responsable, voyez avec Adobe…
Confortable situation pour Google: Commercialement profiter de quelques choses qu’ils n’ont pas développé au dépend d’un Adobe, bien mal inspirer sur ce coup il faut l’avouer…
Mais s’agit-il vraiment d’une guerre des Standards? La réponse est non car Flash n’est pas un « Standard » mais un logiciel propriété d’Adobe de conception et diffusion Graphique dédié au Web compatible HTML au même titre que Xpress ou PowerPoint … HTML5 est un « Standard »..
Il est bon de le rappeler…
Non… Ce n’est pas une guerre de Formats non plus: A la manière de QuickTime, Flash utilise d’autres Formats « Standards » quand à eux pour la plupart Public (JPEG, TIFF, MP3, AVI, etc) et les combines pour les afficher avec une certaine interaction dans une page web.
Pour savoir ce qui est un « Standard » de l’industrie ou pas, il suffit de voir tout ce qui peu fonctionner avec un navigateur internet « moderne » sans y ajouter de Plug-In, ou même sans que le développeur du navigateur n’est incorporé le plug-in en son sein (Google Chrome), et vous avez ce qui est « Standard »…
Pour rappel, au début de l’Internet, le navigateur, NCSA Mosaic en l’occurrence, n’affichait que du texte, il fallait en passer par différentes options pour décoder des images en post-process une fois plusieurs fichiers textes téléchargés, idem pour l’audio, puis pour la Vidéo. L’audio et la video devaient en passer par l’ajout de Plug-in et logiciels tiers comme Real Player.
Les navigateurs sont aujourd’hui capables d’afficher de façon naturelle l’image et l’audio sans aucun Plug-In, Flash n’étant qu’un logiciel combinant Images, Sons et Vidéo en un seul ensemble. Compuserve créateur du format GIF animé a mis dans le domaine public son format, largement utilisé pendant de nombreuses années. Flash quand lui est resté propriété pleine et entière d’Adobe, il est « naturel » que la combinaison Image, Audio, Vidéo devienne « naturelle » dans tout navigateur du marché suivant la même évolution que l’image en son temps.
Pourquoi le « FlashGate »?
A SteveJobs.fr nous vous proposons une autre façon de voir les choses, beaucoup plus approfondi de ce qu’on peut en lire de ça et de là…
Il est intéressant d’abord de se poser la bonne question pour obtenir la bonne réponse.
En tout premier lieu, regardons qui est pourle Flash et qui est contre le Flash:
En majorité, les pour le Flash sont les Graphistes, et les contre sont les Web Designer.
Une visite dans un bureau de conception de site Web, nous remarquons qu’il y a d’un coté les Graphistes qui s’occupent de la réalisation des Graphismes et de la partie « Créative », boutons, visuels, agencements, photos, design, Medias, animations graphique etc.. utilisant presque que des outils proposés par Adobe comme Photoshop, Golive, Air et bien entendu Flash.
Et d’un autre coté, les concepteurs du « moteur » qui va donner « vie » et mettre en mouvement tout le Graphisme, concevoir les interactions de l’utilisateur et la navigation dans le site, utilisant des technologies que nous connaissant bien comme JAVA, JAVAScript, Ruby, AJAX, PHP, XML et bien entendu le HTML et tous ses dérivés.
Nous le voyons bien, d’un coté les Graphic Designers utilisent des logiciels propriétaires majoritairement par Adobe mais pas seulement, et de l’autre, les Web Designers qui eux utilisent de VRAIS langages de Programmation en Code NATIF, presque toujours des technologies soit Open Source soit du domaine public.
Le « FlashGate » est une guerre de castes.
Et c’est là ou le passage de Flash vers HTML5 pose problème, car il s’agit d’un transfert de compétence des Graphic Designers vers les Web Designers….
Il s’agit là de la perte de « pouvoir » des graphistes au profit des Web Designers, reléguant les premiers à de simple « dessinateurs » qu’ils étaient au début du Net, promulguant les seconds à de véritables « ingénieurs animateurs » possédant désormais le « pouvoir » de donner vie aux Visuels Graphiques conçus par de malheureux Graphic Designers forcés de quitter les étages élevés de la tour pour le 2ieme sous/sol…
Et bien oui! Il ne s’agit que d’une guerre de « pouvoir » comme les autres, ni plus ni moins, et les « Evangelistes » de Flash, toujours Graphistes, ne comptent pas se laisser « Spolier » leur « force de dissuasion » aussi facilement et sont presque tous rentrés en « Résistance » organisant une sorte de maquis du « FlashGate ».
En plus de se voir obliger de laisser sur le bas coté tout leur apprentissage et leur savoir faire sur Flash accumulé depuis plusieurs années, qui leur avait donné ce « pouvoir » de faire la pluie et le beau temps au sein de la chaine de conception de site web.
Flash est il mort?
Adobe sachant que ses petits « soldats » Graphistes « Évangélistes » équipés de l’arme Flash vont se retrouver à court munitions, se trouve au carrefour d’un choix à faire, et comme dans tout choix, il est souvent douloureux et risqué.
Flash est un élément essentiel de la chaine Graphique complètement assiégé par Adobe. Grâce à une armée de graphistes, prêt a défendre le Flash qui leur a donné un immense pouvoir et fortune coute que coute, Adobe est en train de perdre la guerre du terrain, les Smartphones étant devenus le Al Quaida d’Adobe, des « terroristes » avec Steve Jobs en Ben Laden, que la grosse machine de guerre Flash, gourmande, lourde et dépassée ne semble plus correspondre aux événements.
Le « FlashGate » se rapproche aujourd’hui dangereusement du QG des forces « Adobienne »…
Après avoir définitivement perdu le terrain du Mobile, Adobe est attaqué sur le terrain des Ordinateurs:
Ces derniers consomment moins de batterie, exécutant des taches bien plus rapidement, planteraient beaucoup moins sans Flash installé..
A notre avis bien trop tard, à la manière de Microsoft qui souhaiterait revenir à la table des négociations en position de force après avoir déserté le terrain depuis 2007, Adobe tente de redresser la barre et proposer (à demi-mot) des « outils » pour « convertir » du Flash en HTML5…
A demi-mot, car se jetant dans la guerre du Flash vs. HTML5, Adobe, pourrait perdre totalement l’un sans gagner l’autre, tout en reconnaissant son total échec sur tous les fronts:
Sur le front technique, dévoilant au monde sa totale incapacité à concevoir un jour Flash pour 100% des Smartphones.
Sur le front politique, avouant que le HTML5 est un Standard « incontournable » face a son propre logiciel « incontournable ».
Sur le front de son image de marque, faisant d’Apple l’arbitre du Match et de Steve Jobs un « Prophète »…
A SteveJobe.fr nous pensons qu’avec le recul, Flash était mort-né.
Comme si nous aurions du depuis 30 ans, installer un Plug-in d’un logiciel appartenant à une seule société pour afficher des images sur Internet, il était cousu de fil blanc que les animations multimédias de la combinaison Image, Audio, Vidéo soit un jour tout aussi intégrés au sein des navigateurs..
Mais ce virage est très dangereux pour Adobe, car la nature même du HTML5 n’est pas du tout dans le giron de leurs compétences, mais plus, comme nous l’avons vue au dessus, du ressort du langage de programmation, dont les logiciels sont légions, pour la majorité d’entre eux Gratuit et Open Source…
Si Flash n’est pas encore mort, c’est qu’il est sous respirateur artificiel… Mais pour encore combien de temps?